Infolettre SÉTHY
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Un merci du fond du coeur !
Au nom de l'équipe et du conseil d’administration de la Fondation SÉTHY, j'aimerais exprimer toute ma reconnaissance auprès de nos supporteurs : vous êtes importants! Grâce à vos dons occasionnels, mensuels ou annuels, vous faites une différence… MERCI ! La Fondation SÉTHY peut ainsi poursuivre sa mission de protection de la biodiversité et des écosystèmes en Haute-Yamaska. Chaque dollar que vous donnez à la Fondation SÉTHY se transforme en un formidable levier qui permet de générer quatre autres dollars via différents programmes gouvernementaux et autres bailleurs de fonds. C’est un investissement qui rapporte des bénéfices et rend des services pour nous tous, ici, en Haute-Yamaska ! N’hésitez pas à devenir membre régulier ou membre à vie de la Fondation SÉTHY ou à faire un don déductible d’impôts. Je demeure à votre disposition pour toute information associée au support à la Fondation SÉTHY. Denis Mercier, directeur général |
Acériculture et changements climatiques : Comment être plus résilient Malgré la fête printanière que représente le temps des sucres, les changements climatiques préoccupent de plus en plus les producteurs acéricoles. Par exemple, les températures printanières élevées de 2021 ont écourté la saison des sucres dans plusieurs régions et le gel tardif du mois de mai a affecté les jeunes pousses. Les hivers plus doux pourraient signifier des coulées de moindre qualité, puisque les températures très froides favorisent la concentration du sucre, qui agit comme un antigel pour l’arbre. Les périodes de sécheresse pourraient aussi affecter la production, car les érables accumulent moins de sucre lors d’un stress hydrique. Elles pourraient également rendre les érablières plus vulnérables à certains insectes nuisibles, comme le longicorne asiatique. Selon les experts, pour rendre les érablières plus résilientes, il faudrait miser sur la diversité végétale en introduisant des espèces complémentaires possédant des caractéristiques variées, comme le chêne rouge qui augmente la résilience face au verglas, ou le tilleul qui améliore la fertilité du sol. Ainsi, on réduit la compétition entre les érables qui veulent accéder aux mêmes ressources, tout en augmentant la résistance aux stress climatiques et aux insectes. Une autre pratique résiliente est la protection des semis et des jeunes arbres lors des travaux d’aménagement, de manière à maximiser le nombre d’individus qui atteindront un stade de maturité. De plus, une régénération dense permet de conserver la fraîcheur et l’humidité au sol. Finalement, la conservation d’une lisière boisée non éclaircie autour de l’érablière aura l’effet d’une haie brise-vent, qui protégera davantage l’érablière contre les évènements extrêmes qui seront plus fréquents. Avec les changements climatiques, des efforts individuels et collectifs d’adaptation seront donc nécessaires afin de préserver l’acériculture dans le sud du Québec… et pour conserver ce bien culturel commun qu’est le temps des sucres et ses réjouissances. Pour en savoir davantage : Espèces compagnes Acériculture et changements climatiques: perceptions des acériculteurs Le futur des érablières Menaces et conseils scientifiques Érablières et insectes Impacts et mesures d'adaptation |
Comment protéger sa terre tout en restant propriétaire ?
En Haute-Yamaska, bien des propriétaires de boisés, d’érablières, de prés ou de milieux humides se posent les questions suivantes : Comment ma terre peut-elle demeurer en santé ? Comment peut-elle être protégée de l’empiètement ou de la destruction pour les générations futures ? Quels sont les avantages des options légales de conservation pour ma terre, tout en restant propriétaire ? Telles sont les questions auxquelles la Fondation SÉTHY a tenté de répondre auprès des propriétaires de milieux naturels, dans une présentation virtuelle le 16 février dernier. M. Guy Chabot, propriétaire d’une terre à Granby, a partagé son expérience : « En plus d’une petite érablière, on retrouve une tourbière située à l’extrémité de ma terre. Suite à l’étude menée par la Fondation SÉTHY, il s’est avéré que la tourbière représentait une grande valeur écologique tant par la présence d’espèces végétales que par son rôle de réduction de la pollution et de réservoir important de carbone. Les démarches ont donc débuté pour en faire une aire protégée. » Il est reconnu que la conservation des milieux naturels est un précieux rempart pour ralentir les changements climatiques. Pour plus de détails sur les options de conservation et leurs avantages, cliquez ici (crédit photo Francine Chabot) |
À la sauvegarde des richesses de la Haute-Yamaska Savez-vous combien d’espèces floristiques et fauniques en situation précaire ont été recensées dans les 20 dernières années en Haute-Yamaska? 43 espèces! Nous avons la chance d’avoir une grande diversité d'espèces dans notre région. Leur présence est un signe de santé de nos écosystèmes. Mais plusieurs espèces sont grandement menacées par les activités humaines. Il est donc important d’inventorier les milieux où elles se développent. De cette façon, il sera possible d'identifier et d’évaluer sur place les menaces qui pèsent sur les espèces vulnérables. Une exploitation durable des ressources de nos milieux naturels est possible, tout en protégeant les habitats des espèces qui y vivent. Par exemple, conserver de petits milieux humides temporaires pour la reproduction de petits amphibiens, planifier la coupe de bois l’hiver selon les capacités des peuplements, limiter les déplacements dans les zones sensibles, installer des ponceaux qui favorisent les déplacements de la faune aquatique, etc. C’est pour cela que la Fondation SÉTHY a développé une « Stratégie de conservation pour les espèces en situation précaire » pour la Haute-Yamaska depuis presque deux ans. Ce travail méticuleux, qui tire à sa fin, est réalisé de concert avec huit partenaires en conservation, de manière à développer une meilleure vue d’ensemble. La Fondation SÉTHY, en collaboration avec les différentes instances du milieu, coordonnera ces efforts de protection : acquisition de connaissances sur les espèces vulnérables, priorisation des terres privées qui accueillent ces espèces, communication des informations et mesures pertinentes auprès de propriétaires de milieux naturels, etc. De plus, les recommandations de cette stratégie pourront être intégrées dans le Plan régional des milieux humides et hydriques de la MRC de La Haute-Yamaska, dans les schémas d'aménagement et de développement des municipalités ainsi que dans le Plan de conservation de la Ville de Granby. Ainsi, en protégeant les espèces menacées et vulnérables, le territoire de notre MRC sera plus « Prospère de nature » que jamais ! |
Le Ginseng à cinq folioles : une survivante à protéger !
Saviez-vous que le Ginseng à cinq folioles (Panax quinquefolius L.) peut vivre jusqu’à 60 ans à l’état sauvage ? Cette plante herbacée coriace, qui pousse principalement dans les érablières, a pourtant presque disparue au temps de la Nouvelle-France, à cause d’une surexploitation pour ses propriétés médicinales. Le ginseng est reconnaissable par ses feuilles composées de trois à cinq folioles, reliées entre elles comme les doigts d’une main. Depuis 1999, le ginseng est classé en voie de disparition selon le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC). Cela signifie que l’espèce à l’état sauvage risque de disparaitre de façon imminente. En effet, selon les dernières statistiques, seulement une quarantaine de populations de ginseng a des chances de survivre au Québec. Les principales raisons de son déclin sont la perte d’habitat due à la coupe forestière, la cueillette excessive et l’étalement urbain et agricole. Avec les changements climatiques, on peut s’attendre à un déplacement de l’aire de répartition et à l’arrivée de potentiels parasites ou maladies (Ressources naturelles Canada, 2015). Plusieurs recommandations devraient être mises en place par les propriétaires privés pour protéger le ginseng :
Les biologistes de la Fondation SÉTHY peuvent vous conseiller dans l'identification et la protection du ginseng à cinq folioles sur votre propriété. N’hésitez pas à communiquer avec nous. Pour en savoir davantage: Programme de rétablissement du ginseng Fiche d'identification |
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Photo entête: Bernard Valiquette